Gaz à effet de serre L’agriculture est dans les clous
Selon le rapport du Haut-conseil pour le climat remis mardi au gouvernement, les émissions de GES (gaz à effet de serre) du secteur de l’agriculture sont pratiquement stables sur la période 2015-2018 (–0,1 % par an).
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anticipe une décroissance de 1,4 % par an d’ici à 2025. « En moyenne, sur la période du premier budget carbone, la baisse des émissions de CO2 provenant des engins et moteurs a été en partie compensée par une hausse des émissions de N2O liées aux cultures. Les émissions de méthane liées à l’élevage stagnent », explique le document.
L’agriculture fait partie des trois secteurs qui ne sont pas concernés par la taxe carbone. Le rapport formule des propositions pour renforcer le dispositif actuel pour l’agriculture. « On pourra notamment renforcer le niveau et le contrôle des exigences environnementales liées à la Pac afin d’induire des changements de pratiques agricoles plus substantiels : fixation biologique d’azote par des légumineuses (cultures intermédiaires, protéagineux, plantes fourragères) en substitution des engrais minéraux azotés pour réduire les émissions de N2O, investissement dans la gestion des effluents d’élevage, mobilisation des leviers de l’alimentation animale, de la génétique animale et de la conduite des troupeaux pour réduire les émissions de méthane entérique des ruminants. On pourra également agir sur la demande alimentaire en s’appuyant autant que possible sur les synergies entre les recommandations nutritionnelles des agences sanitaires et une alimentation bas carbone. »
L’agriculture : 19 % des émissions
Le rapport indique que le secteur agricole compte pour 19 % des émissions en 2018 (86 MtCO2e) (1). Les émissions de l’agriculture proviennent de l’élevage (48 %), des cultures (41 %), ainsi que des tracteurs, engins et chaudières agricoles (11 %). Les émissions agricoles sont avant tout liées à des processus biologiques. Il s’agit de CH4 (45 % des émissions de GES de l’agriculture en CO2e) émis par la fermentation entérique des ruminants et pour une moindre part par les déjections animales et leur gestion. Il s’agit également de N2O (43 % des émissions de GES de l’agriculture en CO2e) principalement émis par les sols agricoles après fertilisation azotée minérale ou organique. Les émissions restantes correspondent à du CO2 (12 %) provenant de la consommation d’énergie (produits pétroliers et gaz naturel) des tracteurs et engins utilisés sur les exploitations agricoles, ainsi que des chaudières pour le chauffage des serres agricoles.
(1) CO2e : CO2. équivalent
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